• il siège au coin du feu

     

     
      

     

     

     Il siège au coin du feu, les paupières mi-closes,

    Aspirant la chaleur du brasier qui s’éteint ;

    La bouilloire bouillonne avec des bruits d’étain ;

    Le bois flambe, noircit, s’effile en charbons roses.

     

    Le royal exilé prend de sublimes poses ;

    Il allonge son nez sur ses pieds de satin ;

    Il s’endort, il échappe au stupide destin,

    A l’irrémédiable écroulement des choses.

     

    Les siècles en son cœur ont épaissi leur nuit,

    Mais au fond de son cœur, inextinguible, luit

    Comme un flambeau sacré, son rêve héréditaire.

     

    Un soir d’or, le déclin empourpré du soleil,

    Des fûts noirs de palmiers sur l’horizon   vermeil,

    Un grand fleuve qui roule entre deux murs de terre.

     

           

    « mon amourprenez soin de vous »

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